Hommage à la pluie.

Que dire d'un jour de pluie ?
Qu'il est gris, monotone ?
Pas du tout ! Vert et quel beau vert !
La végétation entière fait sa grande toilette !
Elle est lavée, rincée, purifiée.
Par tous ses pores, elle aspire, elle respire.
Les arbres élancent leurs branches
pour humer  mieux encore l'odeur, si particulière,
de l'herbe et de la terre mouillées.
Les fleurs redressent leurs tiges,
Et boivent par petites gorgées
Les gouttes qui ruissellent sur leurs pétales.
De tous côtés, dans toutes les fentes des rochers,
On voit sortir des filets d'eaux,
Des cascades qui dévalent ces pentes et qui ,
Comme des désespérées,
Viennent se jeter dans le torrent où,
Elles s'engloutissent, rejaillissent, écument,
Bouillonnent et se cavalent entre de grosses pierres.
Arrachent une branche au passage, jouent avec, la lance,
De gauche, de droite, et l'emporte au loin, à perte de vue.

Oh ! Tombe bienfaisante pluie,
Source féconde de lumière et de vie,
Don généreux du ciel et de la nature,
Malgré que tu viennes souvent avant que l'on te désire,
Et que tu t'attardes parfois plus longtemps que nous le souhaitons,
Que ferait-on sans toi !
De toi, nous avons grand besoin, mais toi, de nous aucun.
Par toi, nous vivons, sans toi, nous mourrons.
Tu nous donnes ! Et en retour tu ne reçois rien !
J'espère que tu n'as pas d'oreilles pour,
Qu'au lieu de merci ! Tu n'entendes jamais...
Oh ! cette pluie, qu'en finira-t-elle ?

Aug Martin

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