Chapitre 3

 

    Les clés matérielles & symboliques  
    Ouverture ou fermeture  
    Code ou mot de passe  
    Clé des songes,  
    Clé des chimères  

     Conclusion : Clé de la sagesse

 

" Pour   l’optimiste,  
Toutes les portes ont des poignées,

Pour le pessimiste,  
 
elles ont toutes des verrous."
 

 

 

Les clés matérielles
&

symboliques

Ouverture ou fermeture ?  

Les clés matérielles permettent d’ouvrir un environnement physique, alors que d’autres, virtuelles, donnent accès à une ouverture spirituelle.

De nos jours, l’être humain a tendance a s’égarer devant l’étendue des choix qui lui sont proposés. Il risque sans cesse de perdre pied devant tant de chances à saisir et tant d’invitations à des expérimentations de natures différentes.
Se sentant vulnérable, l’homme ressent le besoin de se protéger contre les attaques quotidiennes. Le piège est, qu’à force de vouloir se protéger, l’individu s’enferme, et devienne prisonnier de lui-même, au lieu de s’ouvrir à la vie et à ce qui l’entoure. Jeune, mal informé, voulant agir seul, il est vite confronté à des énigmes qui le dépassent.  
Chacun a une manière particulière et personnelle de se protéger.  
Le matérialiste situe sa réussite à l’image que donne son compte en banque. Le piège est qu’à force de vouloir protéger ses biens, il perde le sens spirituel de la vie. Son besoin de gagner toujours plus l’amène à amasser des biens matériels qu’il devra tôt ou tard abandonner quand même. Il se leurre et feint de l’ignorer, mais néanmoins, il s’en retournera aussi nu qu’il est venu.

Celui qui, pris par une passion dévorante et toute personnelle, s’enferme volontairement ou non dans ce qu’il pense être son seul centre d’intérêt, n’intéresse plus personne. Il s’isole du monde et s’en retournera sans avoir fait la moindre expérience humaine.

De même, celui qui milite pour un idéal sans aucun égard pour l’opinion de ceux qui l’entourent, s’inflige lui aussi une prison virtuelle. S’imaginant qu’il est le seul à détenir la vérité, il ne comprend pas que d’autres n’y adhèrent pas. Ne pas vouloir faire la connaissance de son voisin en ignorant qu’il a d’autres aspirations, c’est permettre à la clé d’enfermer au lieu de protéger.

N’oublie jamais de dire merci !
Car la vie n’est pas un dû !
N’oublie jamais de redonner ton surplus !
Garder le tout pourrait te ruiner !
Ruiner ce que précisément tu crois être.
N’oublie jamais que sans l’autre tu n’existerais pas !
Et n’oublie pas que la Vie,
C’est celle qui se vit précisément avec l’autre !

L’incarcération  

Le prisonnier, enfermé contre son gré dans un milieu pénitentiaire, n’entend plus que le cliquetis des clés au trousseau du geôlier et cela de manière rituelle, répétitive, comme pour mieux scander ces affreuses journées qui n’en finissent pas. Son univers s’est refermé et il  semble maintenant  n’être plus maître de sa destinée.

Ce bruit de trousseau est bien loin du cliquetis des clés suspendues au berceau du petit enfant. Il envahit sa tête et même son âme. Tout son être est conditionné par cette résonance qui prend une intensité incommensurable. Se trouvant limité dans sa démarche, il n’a plus qu’une idée en tête, fuir et de sortir au plus vite de cette situation infernale.  

Une clé physique l’a enfermé pour une durée variant selon l’importance de son acte. La seule qui puisse maintenant le déloger, du moins virtuellement, c’est la clé de la connaissance de son MOI profond. Le mieux serait qu’il tente d’en faire l’introspection.

Durant toute son expérience terrestre, l’individu sera confronté à de nombreuses clés qui l’enfermeront mais il sera amené a en rencontrer d’autres qui l’éclaireront et lui donneront accès à une plus grande connaissance.

Sa période de vie variera selon la mission qu’il est censé expérimenter sur terre et pour lui donner le temps d’affiner sa nature profonde.  

L’isolement  est un moyen extraordinaire de rencontrer son MOI ainsi que son JE*. Chacun devrait pouvoir se retrouver seul un jour ou l’autre afin de participer à l’introspection de son Moi intérieur. Dans le meilleur des cas, le prisonnier comprendra. Dans le pire des cas, il restera un incompris et un révolté jusqu’à la fin de sa vie.

A l’instar du moine qui a fait le choix de l’isolement, le prisonnier dans sa cellule va se trouver confronté au même pouvoir d’analyse.

Son désir est de vivre mieux, pour cela il devra laisser grande ouverte la porte de son cœur afin que l’Amour et l’Amitié puissent faire des allers-retours sans aucune contrainte.

  
Code ou mot de passe

Le premier mot de passe dont j’ai connaissance est la formule magique  « sésame, ouvre-toi ! »  [1]

Ce code secret permit à Ali Baba d'entrer et de sortir sans difficulté de la grotte aux milles et un trésors et de s’y servir très largement. Il fut très heureux à la pensée qu’il allait pouvoir enfin subvenir largement à l’entretien de sa famille qui, jusque là, était dans le besoin.

Cette façon d’entrer dans un lieu privé, en utilisant un mot prononcé à haute et intelligible voix, semble sortir tout droit de l’imagination d’un fabulateur inventif. Néanmoins, de nos jours, cette manière de procéder est tout à fait réalisable. Certains téléphones portables étant équipés d’un dispositif spécial, ils permettent d’appeler un correspondant en prononçant simplement le nom de la personne à haute voix devant l’appareil. Ainsi, le téléphone retentit instantanément chez la personne appelée.

Il ne suffit maintenant que d’un chiffre ou d’un mot pour être en mesure d’entrer dans un lieu privé et protégé. Retirer de l’argent sur son compte en banque sans l’aide de personne, paraissait impensable il y a peu d’année encore. Avec la technologie qui progresse au rythme effréné que nous connaissons, tout devient réalisable en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.

 

 

 

 

 
  Dans le sport

Dans le sport, et quelle que soit la discipline, le combattant s’astreint à des règles de combat bien étudiées qui doivent être appliquées avec soin et respect face à  son adversaire. Le but est de réussir un combat dans la sportivité et la légalité.

Il est permis au sportif de créer lui-même des clés qui vont lui permettre de réaliser de nouvelles performances. Son dessein est de vaincre à tout prix son adversaire. Quand au rival, il fait lui-même appel à son intellect pour décoder la clé qui l’a mis K.O. Il tente alors de la mettre lui-même en pratique à son tour.  

Dans la technologie, la situation est la même. Les clés servent à décoder l’immensité des propositions qui sont à disposition. Il y en a une telle quantité qu’elles échappent parfois à la compréhension du chercheur, ce qui fait le charme de la recherche.

La vie entière est scandée de clés à découvrir. Dans la vie quotidienne, il n’y a pas une heure, où l’individu ne soit pas confronté à une énigme, pas un instant où il ne ressente le besoin de résoudre des problèmes, et ne soit pas devant une situation où il n’ait envie de se dépasser.


La clé des songes
 

Dieu, depuis la nuit des temps, communique avec nous par le moyen des prophètes et des anges durant notre sommeil.  
Selon la légende grecque, c'est Hypnos (dieu du Sommeil) et Morphée (dieu des Songes), aidés de leur messager Hermès, qui envoyaient des avertissements, des inspirations et des prophéties aux mortels, lorsque ceux-ci dormaient.  
Le dieu gardien du sommeil était Bes; il avait pour tâche de chasser des rêves les esprits malins.  
L'oniromancie était en grande faveur dans tout l'Orient et notamment en Égypte.  

Le don de prophéties n’était pas réservé qu’aux hommes. Quelques femmes, telles que Myriam, Hulda et Anne reçurent ce pouvoir qu’elles exercèrent avec sagesse.  
Quand à Jacob, Dieu lui révéla en songe la suite de sa destinée, le voyage qu’il aurait à faire, et la manière dont il rencontrerait son épouse. Ce fut au pays de son oncle Laban qu’il rencontra Rachel la mère de Joseph et de Benjamin ses deux derniers enfants.
 
Les grands évènements étaient prédits aux personnes concernées, dans leur sommeil, pour être ensuite décodés par l’intermédiaire des prophètes et des devins.  

La clé des songes n’était pas donnée à tous. Seuls quelques élus choisis par Dieu avaient le don de compréhension et le pouvoir de fournir une explication correcte et utile aux personnes concernées. Le prophète Daniel, était le plus consulté par les rois.  

Sur l’ordre du Pharaon, Joseph, le fils de Jacob, avait été jeté en prison. Dans sa geôle, il aurait interprété correctement les rêves prémonitoires de deux codétenus (un maître d'hôtel et un boulanger) et, grâce à cette prouesse, éveillé la curiosité du Pharaon. C'est ainsi qu'ensuite il interpréta les songes de Pharaon et fut libéré grâce à ça.  

La clé des songes est aussi la clé de l’inconscient.

Encore de nos jours, les rêves sont pris très au sérieux. Rêver est une manière de libérer le subconscient de ce qu’il a emmagasiné durant la journée. Les rêves ne sont pas tous prémonitoires mais sont souvent la représentation de notre nature profonde. Les images perçues durant le sommeil sont des symboles qui doivent être décodés avec soin. Les définitions qu’on leur prête ne sont pas toujours contrôlables. Le rêve ne reflète pas le message tel qu’il se présente dans le sommeil et l’interprétation n’est jamais fiable à 100%.

Néanmoins S. Freud, le père de la psychanalyse, ainsi que C. G. Jung, ont fait des rêves un apport utile à la psychanalyse.

« C'est pour nous une question vitale que de nous occuper de l'inconscient.
Il s'agit d'être ou de ne pas être,
 spirituellement parlant ».

Carl Gustav Jung

 La clé des chimères

La clé des chimères est plus connue sous le nom de « drogue » On y goûte en commençant par l’herbe, le haschisch ou encore la marijuana. Très vite ces substances ne suffisent plus. Alors s’installe la tentation de goûter à d’autres produits « tout à fait illégaux et plus dangereux », comme la cocaïne, le LSD ou encore l’héroïne.

Il n’y a plus qu’un pas pour se trouver pris dans un piège infernal. Subtile, apaisante en apparence, la clé des chimères pousse rapidement celui qui en use vers une dérive incontestable. Au début, l’être n’a pas connaissance de cette clé. Elle ne semble donc pas accessible. L’individu ne la recherche pas mais, sournoisement, elle vous est offerte gracieusement, pour votre bien-être et, bien entendu, lorsque vous êtes le plus vulnérable.  
L’alcool et le tabac n’en sont pas moins également une dépendance qui entraîne le consommateur dans la déchéance.  

L’offre paraît amicale et sincère.
Aussi pourquoi ne pas tenter l’expérience !  
Si d’autres l’ont fait avant moi, pourquoi pas moi ? Une prise de temps à autres semble ne pouvoir apporter que du bien-être.  
Une agréable sensation vous entoure, vous encoconne, la substance nocive fait son chemin en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Le système neuronal est neutralisé, la volonté n’est plus contrôlable et plus rien ne compte. La personnalité, du moins pour un moment, est immobilisée et il n’est plus question maintenant de revenir en arrière.  
La sensation de bonheur et de détente vous enveloppe. De nombreuses portes s’ouvrent maintenant à vous et laissent dégager vos inhibitions ; vous n’êtes plus en mesure de décider vous-même.  
Le moment d’extase passé, la réalité ressurgit bien vite et les angoisses reprennent comme auparavant. De plus, votre volonté a été touchée et affectée à tel point qu’elle n’a plus la force de réagir. La dépendance a commencé.  

Vous n’êtes plus maître de la situation,  
Vous n’êtes plus vous-même,  
Cela ne vous représente plus.

La clé a trouvé sa serrure mais l’individu n’a plus le moyen de la retirer. Pernicieuse, elle tient solidement, elle coince, l’étau se resserre de plus en plus. L’effort pour en sortir est si colossal qu’il est impossible de le faire seul. L’aide d’une ou de plusieurs personnes s’avère obligatoire pour autant néanmoins que l’individu consente à se faire aider, ce qui n’est pas toujours le cas. Parfois il est trop tard, car l’individu est touché dans son corps et dans son âme. La dépendance est trop lourde, le mal trop profond et les chances de s’en sortir quasi impossibles.

 

Comment se débarrasser des inhibitions ?

De plus en plus, les gens ressentent un manque dans leur existence et recherchent un sens à leur vie. Beaucoup souhaitent atteindre l'absolu. Ils tentent de se connaître mieux et de comprendre le monde qui les entoure.  
De nos jours, la spiritualité se développe et de plus en plus de religions, dogmes ou philosophies nous proposent des solutions. De nouvelles questions sont également engendrées. Pourtant, la plupart des réponses sont logées en nous et, volontairement ou non, nous l’ignorons. Il suffit donc à chacun de les aborder d’une façon raisonnable et de choisir laquelle qui conviendra le mieux à notre développement spirituel.  
La vie entière d’un individu est semée de clés. L’homme étant curieux de nature, il souhaite comprendre, mais il réalise qu’à chacune de ses découvertes viennent s’ajouter d’autres énigmes et mystères auxquels aucune explication satisfaisante n’est proposée.  
L’introspection n’est possible qu’au prix d’efforts attentifs et personnels. De nombreuses « potions magiques » sont proposées. La difficulté est de ne pas tomber dans le piège des manipulateurs qui prétendent détenir le seul remède qui convienne à tous nos maux. Le but des manipulateurs n’est pas de donner une solution honnête mais d’entretenir  un bonheur illusoire, coûteux et destructif.  
Ce n’est qu’en étant lucide et conscient que l’on peut arriver à la bonne compréhension de sa personnalité. Il est tout à fait inutile d’user de palliatifs, car nos blocages ne vont en aucun cas se résoudrent à l’aide de stupéfiants.

Ce que l’individu ignore le plus souvent, c’est que chaque expérience qu’il vit et qu’il assume avec discernement lui donnera la confiance et la sérénité qu’il souhaite et qu’il ne peut trouver qu’en lui.

 « La vie intérieure seule peut remplacer toutes les chimères »

(Talleyrand)
 

Quand on prend de la drogue, l'esprit tombe sous l'influence de perturbations nouvelles, 
lesquelles s'ajoutent à celles qui nous affectent habituellement. 
Doubler la perturbation n'est certainement pas un remède. 
Il faut recourir à des techniques capables de soulager la souffrance. 
Connaître la nature du cycle des existences et pratiquer l'altruisme devraient avoir leur efficacité
.

Le Dalaï Lama

La clé des champs

La clé des champs, représentant la liberté, la nature, le soleil et le grand air, laisse entendre que tout est beau et facile. Cependant, rien n’est acquis sans effort. Nous pouvons bien imaginer que la vie sans contrainte est un leurre.  
La clé des champs prend un aspect différent si elle est prise pour se libérer un court instant de ses contraintes, ou alors si elle est un signe de fuite devant des responsabilités devenues insupportables.  
Sans aucun doute chacun aspire un jour ou l’autre à prendre la clé des champs. Il est rare toutefois que la possibilité d’en user sur une longue durée soit réalisable.  

Enfin elle a cela de positif que, celui qui prend la clé des champs dans le but de se payer du bon temps, a le moyen d’observer tout en flânant les merveilles que Dame Nature lui offre.  

Il n’en est certes pas de même pour celui qui, incarcéré pour un délit, prend la clé des champs. Son évasion devient alors une épreuve de loup traqué. Chaque bruit, chaque mouvement devient une source de peur et d’angoisse. Le souci constant de se faire prendre lui fait oublier qu’il pourrait être libre et heureux à courir dans les champs. Il sait qu’il n’est pas à sa place et qu’il prend de gros risques.

Mettre la clé sous le paillasson

Qui n’a pas, un jour ou l’autre, eut envie de tout laisser tomber et exprimé le désir de mettre la clé sous le paillasson !  
Cette expression illustre le fait que, excédé et fatigué par des problèmes sans solution, l’individu ne trouve plus la porte de sortie.

Cela sous entend: «  Je laisse la clé pour une durée indéterminée. Je compte bien la retrouver lorsque j’aurai pris un peu de recul et que je me sentirai capable d’assumer la suite de mon travail. Je ne capitule pas, je ne fais que prendre un temps d’arrêt. »

Alors que : Rendre la clé

Rendre la clé (ou rendre mon tablier) laisse supposer que je rends la clé à celui qui me l’a confiée. Je ne suis plus en mesure d’assumer mes responsabilités. Mes compétences ont des limites que je ne peux pas franchir. J’abandonne et je laisse à d’autres le soin de prendre la relève.

Je laisse la clé pour une durée indéterminée. Je compte bien la retrouver lorsque j’aurai pris un peu de recul et que je me sentirai capable d’assumer la suite de mon travail. Je ne capitule pas, je ne fais que prendre un temps d’arrêt. Cette manière de rendre la clé donne à penser que l’individu ne cesse pas de gaieté de cœur. Il semble même amer et admet de mauvais gré qu’il n’est pas capable de réaliser ce qu’il avait pourtant projeté de réussir.

 

Conclusion

&

recompense à la clé

 

La clé de la sagesse

La clé de la sagesse, c’est savoir que tout sur terre nous est prêté et que, tôt ou tard, nous devrons restituer le tout. La sagesse est la vertu la plus désirable de toutes, car elle donne la sérénité et la joie au cœur.

Pour certains la sagesse est innée, pour d’autres elle s’acquiert de jour en jour à force de persévérance, de bonne volonté et d’amour pour son prochain. L’apprentissage au renoncement ne se fait pas en un jour. Il ne concerne pas seulement ce qui est matériel, mais comprend également l’attachement affectif que l’on porte à son entourage. Rien n’est facile ! « Il faut remettre souvent l’ouvrage sur le métier et recommencer ».

Nous avons plusieurs exemples de sages qui ont fait choix de vivre dans la pauvreté. Je citerais notamment l’Abbé Pierre [2] fondateur en 1949 de l'association Emmaüs, Mère Térésa[3] connue pour son aide à la souffrance des sans logis et le Suisse Saint Nicolas de Flue[4], certes le moins connu mais qui laissa femme, enfants et richesse pour vivre dans un abandon quasi complet dans le seul but de se consacrer à la prière.

Il n’est pas demandé à tout un chacun d’être à l’image de ces sages. Ils sont venus accomplir une mission, celle de consacrer leur vie à l’humanité. La vie de chacun est importante, même si elle n’a pas l’envergure de ces grandes âmes. Chacun est là pour quelqu’un.

Sachant que seule l’âme s’en retourne dans l’au-delà, enrichie par les lâcher prises quotidiens, ces sages ont fait choix de revenir démontrer l’utilité de s’en remettre au Plan Divin dans une confiance absolue.

Légende.

Un pèlerin se mit en quête de faire un voyage. Il se trouva devant une première porte, sur laquelle était inscrit:  

Change le monde !

"C'était bien là mon intention, pensa le voyageur, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas."

Au bout du chemin il se trouva nez à nez devant une 2ème porte et là était écrit :

Change les autres !

"C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration."  

Le parcours lui paru bien long et laborieux jusqu’au moment où il se trouva devant une troisième porte. Là était écrit

Change-toi toi-même !

"Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire," se dit-il.

Fatigué et las il prit un peu de repos. Lui semblant que rien n’avait changé il décida de retourner d’où il était venu.

En se retournant il aperçoit écrit sur le dos de la 3ème porte :

Accepte-toi toi-même !

Il s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. Enfin il continue et sur le dos de la 2ème porte, il lit :  

Accepte les autres !

Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées.

" Curieux je n’ai pas vu cela lorsque j’ai franchi cette porte la première fois. "  

Tout en méditant sur tout ce qui lui était arrivé durant ce long voyage il poursuivit son chemin.

Arrivé devant le dos de la première porte il put lire :  

Accepte le monde ! 

Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ?

Le voyageur venait de gagner sa récompense, le droit à recevoir la clé de la sagesse.


* Voir chapitre 2, le Moi intérieur

[1] ELISSÉEFF, op. cit., p. 52

C’est autour de l’an 1700 que le Français Antoine Galland, lors de ses voyages en Syrie, mis la main sur des manuscrits des Mille et Une Nuits (Alf laylah wa laylah).  Il en fit une traduction, la toute première dans une langue européenne, qu’il publia en 1704.

 

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